Wednesday, 9 July 2008

GOON & KOYOTE IN FRENCH VICE

GOON & KOYOTE - LE MAXI DE LA MATURITÉ Pt.1

Les légendaires Goon & Koyote viennent de sortir leur maxi "Wellness Is Wild" et il faut que vous l'achetiez immédiatement bande d'enfoirés immatures. Sachez qu'en plus de faire de la super bonne dance-music, les deux faux-jumeaux sont aussi les mecs les plus cool de la terre. On leur a demandé pourquoi ils avaient légèrement changé de style musical, des fois que ça ait à voir avec leur consommation de nourriture bio et de cigares.

C'est la première partie de l'interview, la seconde arrivera dans la fin de semaine. KEEP DANCIN.

Salut les mecs, comment ça va ?


Goon: Ça va super. En fait c'est un peu relou pour moi, je suis en train de déménager en ce moment. C'est à dire que je me déplace entre les cartons, les tuyaux et le plâtre et que cet enfoiré de Koyote ne vient même pas m'aider. D'ailleurs je compte le solliciter très prochainement.

Koyote: Mouais, c'est quand même loin d'être sûr que je me déplace.

Votre maxi est sorti lundi dernier. J'ai ouïe dire que ça marchait très bien.

Koyote
: Oui, on en a vendu 3. Non c'est pas vrai, en fait on a même été numéro 1 electro sur iTunes Store la semaine dernière. C'est cool, même si je pense qu'on a du retomber dans les profondeurs du classement depuis.

Goon: Le truc c'est que le maxi a buzzé grâce à la grosse promo qu'on a faite un peu avant la sortie, mais là ça s'est un peu calmé c'est vrai.

Koyote: C'est un maxi composé de trois titres à nous, et de deux remixes. Le titre principal c'est un vrai gros morceau deep-house à l'ancienne. Pour les remixes, c'est nos potes Dre Skull de New York et Dikulous de Londres, parce qu'ils ne nous ont pas demandé d'argent. Dikulous, c'est un des pseudos de Dj Guy en fait, qui est pour nous le meilleur dj Booty européen.

Quand on vous voit, on dirait vraiment un vrai couple avec ses petites habitudes et ses petites gueulantes. Comment votre histoire d'A a t-elle commencé ?

Koyote
: On s'est rencontré en 2002 sur un forum ghettotech, ça a été le coup de foudre. C'était l'époque de l'internet 0.9, personne ne parlait de booty en France, c'était le gouffre.

Goon: Sur ce forum on était trois français et on s'est rencontrés en s'envoyant des mails pour finalement se rendre compte qu'on habitait à 10 minutes l'un de l'autre. On a fait des trucs tous les trois ensemble à une époque, mais depuis on a coupé les ponts avec Ice Kid.

Votre musique a beaucoup évolué et s'est adoucie ces derniers temps. Vous n'avez pas peur d'être devenus "matures" ?

Koyote
: Matures, nous ? Ouais voilà, on est vachement matures ahah. C'est le mot le moins fait pour parler de notre musique je crois. On est immatures mec. Après je comprends que les gens qui nous ont connus il y a trois ans à l'époque de nos soirées Diamond Grills soient un peu désorientées aujourd'hui. À l'époque, on mixait vraiment que de la booty, donc on est vite devenu "les dj's booty parisiens" et ça nous a soûlé. Donc on s'est mis à mélanger nos sets puis à mixer de plus en plus de trucs différents. Mais de là à être matures, je ne crois pas non.

Vous mixiez booty avant la grande explosion du truc sur internet. En fait, je ne sais même plus depuis combien de temps vous êtes là...

Goon
: Je crois qu'en France, c'est le passage de Disco D au Nouveau-Casino qui a déclenché l'engouement pour la dance music du ghetto, en 2003. Mais nous, on mixait de la ghetto-tech déjà bien avant l'apparition des blogs héhé.

Koyote: En ce qui me concerne, je mixe de la booty depuis 97-98. J'ai vraiment découvert ça à l'époque sur Radio Sauvagine quand j'habitais à Bordeaux. À l'époque ils passaient en boucle un mix de Dj Funk, et moi qui écoutait plein de techno de Detroit, j'ai pris une énorme claque. Et j'ai compris que tous les artistes de cette scène ghetto-house connaissaient aussi les dj's techno que j'adorais. Je me suis dit "bingo, je ne vais mixer que ça maintenant".

Goon
: Moi c'était quand j'habitais à Rennes en 99 et un pote de l'époque collectionnait tous les maxis du label Dance Mania. J'ai directement trouvé que tous ces trucs tuaient.

C'est quoi le truc qui vous a fait dire : "OK on va être dj's booty et pas autre chose" ?

Koyote
: C'est les paroles de cul. C'est le cul qui nous anime tu sais.

Goon: C'est le côté immédiat des morceaux, les morceaux partent directement et sont plus dansables que n'importe quelle autre musique. On aimait aussi le fait que cette musique reprennent plein d'éléments du hiphop et du funk, puisqu'on en écoute beaucoup.

Koyote: C'est aussi le côté hyper rythmique de cette musique qui nous a poussé à ne faire que ça. Les tomes des 808 et 909, ça nous rend oufs. Un peu comme la house tribale tu vois ? Je suis un grand fan de house tribale, Antoine Clamaran tout ça... Il faut que tu le dises.

Et tout votre délire Miami bass, Latin freestyle, c'est venu après non ?

Goon
: Ce sont toutes les mixtapes des mecs de Detroit qui nous ont introduit à ces sous-genres. Le fait de tout mélanger dans leurs mixs nous a servi pour nous documenter sur ces musiques un peu obscures.

Koyote: En fait il faut savoir que ce qu'on appelle "booty", c'est un mélange de trois musiques distinctes : la ghetto-tech de Detroit, la ghetto-house de Chicago et la Miami Bass. À Detroit, les mecs mixent toutes ces musiques ensemble.

Goon: Ce que les médias ont appelé "ghetto-tech", c'est une manière de mixer en fait. C'est ces mecs de Detroit qui mixent les morceaux rapidement et avec un tempo accéléré. Ils prennent un morceau de Freestyle des années 80 assez soft et vont le transformer en truc beaucoup plus violent.

Le fait d'avoir été catégorisé comme "les dj's booty de Paris", ça vous a bien soûlé on dirait...

Koyote
: Oui c'est clair, c'est vraiment un truc qui nous emmerde. On se considère plus du tout comme les mecs qui ne passent que des trucs ghettos dans leurs soirées. C'est pour ça qu'on a complètement changé nos sets et que l'on passe beaucoup plus de house et techno classique. Et pas mal de rave du début des années 90 aussi. Maintenant, de tous les trucs ghetto que l'on jouait avant, on ne passe plus que de la Juke en fait. C'est de la ghetto-house actuelle, avec un tempo très rapide. C'est le truc le plus intéressant en booty à l'heure actuelle, des mecs comme Dj Nehpets, ou Dj Rahsaan défoncent.

De toutes façons, la vision des gens à propos du délire "booty" a changé.

Koyote
: Ouais maintenant, le truc a tellement évolué que tout le monde sait ce que qu'est la ghetto-tech, même les meufs savent directement reconnaître un morceau booty. À la limite, c'est trop populaire à présent, ça a perdu tout son côté nouveau tu vois.

Goon: Et puis plein d'autres artistes, style Crookers, ont vachement assimilé cette musique. C'est plus la peine de faire ce que les autres font maintenant. On voulait faire quelque chose de différent, pour lequel on était pas réputés. On a digéré la musique ghetto.

Koyote: On est matures tu vois !

Goon: On entre dans une deuxième phase.

Ah, la French Touch 3.0 ?

Goon
: 4.0 en fait pour être précis. Soyez prêts Paris, l'Europe, le Monde, en 2012 on sera là.

You can find the interview with pictures here on the French Vice site.

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3 Comments:

Anonymous Anonymous said...

cest quand meme tres loin detre les premiers, yavait deja funk au rex, gantman et stacy kidd au gibus avant les annees 2000 et dirty musik et jess et crabbe etaient la bien avant ... quand au changement de style c surtout du au fait que personne calculait leur traxxx et il netaient pas respectes par les mecs lourds du milieu lol quand au top 50 mon cul oui ils sucent des cailloux... arretons deux secondes de se branler messieurs... autrement ils on lair bon delire et mixent bien ...

4 August 2008 01:25  
Anonymous Anonymous said...

bien dit anonymous, "les djs booty de paris"... c'est qui eux on les connait même pas mdr

27 September 2008 16:17  
Anonymous Anonymous said...

si tu les connais pas, c juste que t'es à la masse

25 January 2009 16:50  

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